Alcohol intoxications during adolescence increase motivation for alcohol in adult rats and induce neuroadaptations in the nucleus accumbens.

Date du document: 
04/01/2013
Pour mieux comprendre les effets à long terme d'une consommation d'alcool répétée au cours de l'adolescence, les chercheurs ont observé le comportements des rats soumis à des intoxications alcooliques récurrentes au cours de leur "jeunesse" (le rat est considéré comme adolescent 30 à 40 jours après sa naissance). Notamment leur prédisposition et leur motivation à consommer de l'alcool pouvant créer une addiction, à l'âge adulte.
Neuropharmacology. XXX,1-11. 4/01/2013. INSERM ERI 24, Groupe de Recherche sur l’Alcool et les Pharmacodépendances (GRAP). Résultats: les intoxications répétées à l'adolescence, alors que le cerveau n'a pas fini sa maturation, entraînent une perte de contrôle de la consommation d'alcool à l'âge adulte, et provoquent des modifications neurologiques à long terme. D'un point de vue comportemental, les rats adultes exposés dans leur jeunesse à des ivresses alcooliques deviennent, à l'âge adulte, plus vulnérables à l'alcool, perdant le contrôle de leur consommation. Leur motivation pour obtenir de l'alcool devient compulsive et excessive par rapport au groupe de rats témoins. D'un point de vue neurologique, des modifications dans le cerveau ont également été observées chez les rats soumis à des ivresses alcooliques répétées au cours de leur adolescence (semblables au "binge drinking"). Les chercheurs ont ainsi démontré qu'une sous-région bien précise dans une zone cérébrale qui joue un rôle primordial dans le comportement addictif est moins réactive, plus tard, à une nouvelle exposition à l'alcool. Ce qui pourrait expliquer leur plus grande vulnérabilité face à l'alcool. Bien que menés chez le rat, ces résultats confirment qu'une consommation répétée d'alcool à l'adolescence, façon "binge drinking", rendent les sujets adultes plus vulnérables à l'alcool et induisent à long terme des modifications neurologiques.
Auteur(s): 
S. Alaux-Cantin et al.
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