Conduite automobile, vieillissement cognitif et maladie d’Alzheimer.

Les conducteurs âgés sont plus nombreux sur les routes. Ce sont des conducteurs experts, mais avec l’avancée en âge, certaines modifications physiologiques peuvent interférer avec la conduite, qui est une activité complexe de la vie quotidienne. Ils sont moins souvent impliqués dans un accident que les plus jeunes, mais ils ont une accidentalité plus importante au kilomètre conduit. Les personnes âgées sont lourdement représentées dans le bilan de la mortalité routière, en tant qu’automobilistes, mais aussi en tant que piétons. Cette mortalité élevée est expliquée en grande partie par leur fragilité physique. Il existe, en présence de déficits, un processus d’autorégulation des activités de conduite chez les personnes âgées, modifications/réduction ou arrêt de l’activité de conduite. Mais les déficits cognitifs sont associés à un risque augmenté d’accident. Chez des conducteurs ayant une maladie d’Alzheimer, il existe toutefois une hétérogénéité importante des capacités de conduite automobile, qui rend difficile le rôle de conseil du médecin généraliste en matière de conduite automobile. Un protocole pour les médecins a été mis au point pour évaluer des troubles cognitifs susceptibles d’affecter la conduite chez un patient âgé. La voiture joue un rôle important dans l’autonomie de la personne âgée et dans le conseil au patient sur l’arrêt de la conduite, il faut prendre en compte la balance bénéfice/risque.

In La Presse Médicale [En ligne]. 23/05/2015.
doi:10.1016/j.lpm.2015.04.006.

Auteur(s): 
Colette FABRIGOULE, Sylviane LAFONT.
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