Médicaments et conduite automobile.
Les pictogrammes présents sur les conditionnements extérieurs des médicaments ont pour but de classer les substances en fonction de leur risque sur la conduite automobile : le conducteur peut ainsi savoir s'il doit observer de simples précautions d'emploi (niveau un : « soyez prudent ») ou bien suivre l'avis d'un professionnel de santé (niveau deux : « soyez très prudent »), ou encore s'il est totalement déconseillé de conduire (niveau 3 : « attention danger : ne pas conduire »).
Cette classification n'évalue que la dangerosité intrinsèque des médicaments mais pas la variabilité individuelle.
Il convient de prendre en compte par ailleurs les pathologies pour lesquelles les médicaments sont prescrits.
Il est important de signaler au patient :
- de ne pas modifier les doses prescrites en raison de la majoration des effets indésirables et donc les risques pour la conduite ;
- de respecter les heures et les conditions de prises : au coucher pour les hypnotiques et pas de prise supplémentaire en cas de réveil nocturne ;
- d'éviter l'automédication, la consommation d'alcool et de drogues en particulier de cannabis, dont la dangerosité au volant est démontrée ;
- de ne pas conduire ou arrêter de conduire en cas de fatigue, envie de dormir, d'un ressenti de membres lourds, engourdis ou tremblants...
In La presse médicale. Vol.44, n°10. 01/10/2015. p. 1055-1063. A. S. LEMAIRE-HURTEL ; J. P. GOULLÉ ; J. C. ALVAREZ ; P. MURA ; A. G. VERSTRAETE. CHU d’Amiens, laboratoire de pharmacie et toxicologie.